J'ai tout juste 18ans, une dégaine originale, une façon de m'habiller qui vire entre roots et je ne sais trop quoi, une tête de drogué, un rire un peu trop perçant, et des amis qui ne passent pas partout.
Mon nom est BENALI, non ce n'est pas italien. et j'arbore un fabuleux auto-collant anti sarkozy sur mon porte fueuille.
Cible idéale?
Surment..
Je suis toujrous en règle, je ne trnasporte casiment jamais de matière illicite sur moi. Je suis née ici. Et je n'ai jamais mordu personne.
Alors pourquoi je suis controlé deux à 3fois par mois par les forces de l'ordre?...
J'ai bien une idée: la politique du chiffre de Mr. Sarkozy.
Je m'explique en citant (mercid e lire lol):
“Je demande aux policiers non plus de faire de l’ordre public mais d’interpeller”
Citoyens gardés à vue pour faire monter les statistiques
La police doit est avant tout une institution démocratique. Comme tous les services publics, elle est au service de la population, non seulement pour rechercher les auteurs des infractions mais aussi pour les prévenir. Elle doit mettre autant de vigueur dans la traque de la délinquance que dans la recherche de la paix publique et le respect du citoyen. L’une de ses règles d’or est évidemment le respect scrupuleux de l’article 9 de la Déclaration des Droits de l’Homme : "Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi”. On n’a jamais dit clairement que le principe de la présomption d’innocence s’applique également à la garde à vue et pas simplement à la détention provisoire. Elle concerne tous les types de contrainte policière ou judiciaire. La loi dit que la détention provisoire est l’exception et la liberté la règle, il serait bon qu’un jour elle dise la même chose à propos de la garde à vue.
Nicolas Sarkozy veut dresser la police à interpeller . C’est, on l’a vu, son credo ! Mais on n’interpelle pas par principe, pour pouvoir dire ensuite, lors d’une conférence de presse : regardez comme je suis efficace ! On interpelle parce qu’il y a de bons motifs pour le faire. Depuis 2002 le nombre des interpellations et des gardes à vue a explosé. Il s’agit d’une dérive gravissime à laquelle il faudra impérativement mettre fin.
Les chiffres sont connus. Ils s’étalent régulièrement dans les bulletins de victoire du ministre. Depuis 2001, le nombre de gardes à vue est passé de 336 718 à 530 994, soit + 194 276 (+57%).
Près de 40.000 gardes à vue de plus par an.
Cette politique a des conséquences scandaleuses. Car à l’autre bout de la chaîne, à la base, face au policier qui a l’ordre d’interpeller suffisamment pour respecter ses quotas, il y a le citoyen !
Prenons l’exemple cité il y a peu dans le journal Sud Ouest. Nous sommes à Toulouse où a été déplacée la CRS 17 de Bergerac. Voici les consignes du commandant de police en date du 6 janvier 2007.
“Objet : Objectifs de mission pour le déplacement Références : instructions nationales et zonales
Les objectifs fixés à la compagnie pour le déplacement de lutte contre les violences urbaines de Toulouse jusqu’au 18 janvier 2007 sont de lutter contre l’insécurité et la délinquance de voie publique dans les secteurs assignés d’une part, d’autre part de se maintenir au dessus de la moyenne de 5,08 mises à disposition quotidiennes avec une part routière inférieure à 40%”.
Traduction : les hommes de la CRS 17 doivent impérativement procéder 5 gardes à vue chaque jour ! Les consignes sont mêmes plus détaillées. Suffisamment de gardes à vue, oui, mais à condition de remplir les bonnes rubriques. Un peu d’infractions à la circulation routière, mais pas trop : pas plus de 40% ! C’est un policier qui concluait, interviewé dans le journal Sud Ouest : “ la rupture entre les citoyens et les policiers est exacerbée par cette culture du chiffre. La pression devient insupportable et amène parfois certains collègues à commettre des excès ”.
Se dire qu’à Toulouse, le 6ème suspect du jour va y gagner n’est pas très rassurant pour la sécurité publique. Mais tout aussi inquiétant est le citoyen qui aura le malheur de tomber un jour “sans”, un jour statistiquement triste, où la colonne ne se remplit pas spontanément. Pour quel motif va-t-on l’arrêter celui-là ? Infraction aux règles du quota ?
N’accablons surtout pas le commandant de la CRS 17 de Bergerac, car le plus important dans sa note de service est le visa des références : “instructions nationales et zonales”. Ce type d’instruction est la simple traduction d’une politique définie par Nicolas Sarkozy et personne d’autre.
(Police et Libertés publiques
Serge Portelli
mardi 13 février 2007)
Justine B. (1èreL1)
Ven 27 Avr - 11:36
